Causes de l'augmentation de l'obésité en France

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L’influence des différents facteurs expliquant l’augmentation du nombre d’obèses

Facteurs alimentaires, dépense énergétique et évolution des modes de vie :

C’est dans l’évolution des comportements et des modes de vies en particulier de l’alimentation, qu’il faut chercher les causes fondamentales de l’épidémie d’obésité.

C’est vrai que la propagation de cette épidémie reflète les transformations rapides qui ont affectées les sociétés et les comportements au cours des 20 et 30 dernières années : la technologie est de plus en plus répandue avec une mécanisation croissante (véhicules à moteurs, escaliers mécaniques, outils électriques aidant pour toutes les activités quotidiennes). Cette technologie favorise donc la réduction des dépenses d’énergies .

Aussi, on remarque une multiplication des restaurants fast-food...

Une augmentation des points de ventes des boissons sucrées, a haute valeur énergétique. Le choix du consommateur est rendu complexe par l’abondance de l’offre, des différentes publicités sur les aliments et les valeurs supposées de tels ou tels aliments.

On remarque aussi que les horaires des repas ont beaucoup changés :

- le petit déjeuner est souvent « bâclé » ou inexistant
- le repas de midi est pris a toute vitesse : sandwich…
- le repas du soir est le seul moment ou on se retrouve en famille pour un « bon souper » qui en fait le seul « vrai repas » ou on prend le temps de manger.

Et c’est au repas du soir que l’on se rattrape de ne pas avoir beaucoup mangé aux autres repas

Ce qui n’est pas bon du tout car le repas du soir doit être en fait, le plus léger de la journée. Les grignotages fréquents, notamment devant la télé, ou l ordinateur ou les jeux vidéos, se sont beaucoup développés durant les dernières années.

Mais on observe outre le changement des horaires des repas, une modification de l’alimentation des français.

La consommation de produits céréaliens, de légumes secs et de féculents (surtout de pomme de terre) a considérablement chuté depuis le début des années 50. Ces dernières années , la consommation de viandes et de laits sont en recul. En revanche, on observe une augmentation dans la consommation de produits sucrés notamment sous la forme de boissons, de crèmes desserts ou le choix augmente également. Les fruits et les légumes semblent être également moins consommés.

Les conséquences de la modification de l alimentation :

- la baisse de la part des glucides complexes et l augmentation de la part des glucides simples (saccharoses) « Les glucides simples ne fournissant pas une énergie aussi importante que les glucides complexes.
- l’augmentation de la part des lipides notamment cachés et saturés. Ceci est plus dur a perdre.
- réduction de la concentration en vitamines et minéraux par unité d’énergie.

Actuellement l’apport en nutriment de la ration moyenne des français est éloigné des recommandations des nutritionnistes.

Les apports en glucides sont inférieurs aux recommandations, ils sont en particulier faibles en amidons et fibres indigestibles. Et les apports moyens en lipides sont très importants et sont caractérises par un excès de graisse saturées. Il faut retenir l’importance de l’insuline, qui est une hormone de stockage des graisses : elle stimule les sucres pour les transformer en graisses.

Les enfants sont nourris au sucres et « engraissés » très jeune

Nous a dit la nutritionniste Mme Michèle Dupré ce qui augmente leur prédisposition a être obèse. Et dans les familles de personnes obèses, la façon de manger est inculquée aux enfants qui prennent alors de mauvaises habitudes alimentaires. Pour les adeptes du Mac Donald, il faut savoir qu un repas dans ce fast-food (1 hamburger, 1 portion de frites, 1 soda et une glace) correspond aux calories d une journée entière. Encore une fois, les jeunes sont attirés par ce genre de fast-food car un espace jeux est disponible.

Obésité chez les jeunes

La glycémie et l obésité :

Nous sommes allés voir une endocrinologue, Claudie Vettilar qui nous a expliqué le rôle de la glycémie dans l obésité. La glycémie est la concentration en glucose dans le sang. Elle est voisine de 1g/L. Les organes effecteurs de la régulation de la glycémie sont le foie, les muscles et le tissu adipeux. Tous ces organes stockent le glucose sous forme de glycogène dans le foie et les muscles et sous formes de lipides (triglycérides) dans le tissu adipeux. Le glycogène est un polymère du glucose.

Mais le véritable organe régulateur de la glycémie est le foie

Il peut restituer le glucose dans le sang pendant les périodes de jeune. Pour que le taux de glucose dans le sang soit constant, le foie possède un équipement enzymatique très complet, il est ainsi capable d’intervenir en cas d’hypoglycémie grâce a l’insuline et en cas d’hyperglycémie grâce au glucagon. Après un repas, le taux de sucre sanguin s’élève, entraînant la sécrétion par le pancréas d’insuline, une hormone clé dans la régulation du poids. Un taux d’insuline élevé donne le signal aux adipocytes qui se gorgent de graisse.

Facteur génétique :

L’obésité implique de multiples gènes.

Intervenant dans la régulation de l’appétit ou du métabolisme, le rôle des hormones est déterminant pour la stabilisation pondérale, et tout déséquilibre peut créer un terrain favorable a l’obésité. Une équipe française formée de cliniciens nutritionnistes et de généticiens a découvert une nouvelle anomalie génétique dans l’obésité portant sur le récepteur de la leptine : la leptine est l’hormone de satiété (elle réduit l’appétit), elle est sécrétée spécifiquement par le tissu adipeux qui intervient dans le contrôle de la masse grasse en modulant la prise alimentaire et la dépense d’énergie.

Les cliniciens et les généticiens ont porté leur études sur une famille présentant une obésité massive associé a des taux de leptine très élevés. La leptine est produite par le gène OB. Elle agit au niveau du cerveau en se fixant sur un récepteur spécifique : la protéine OB-R produite par le gène DB. Un taux normal de leptine réduit l’appétit et agit comme un « frein » envers la nourriture. En revanche, on a pu constater que la plupart des sujets obèses ont des taux élevés de leptine en proportion de l’augmentation de leur masse grasse, suggérant plutôt une « résistance » a l’action centrale de cette hormone , et donc une anomalie au niveau des voies de signalisations hypothalamiques de la leptine.

Un taux de leptine trop élevé a donc une action inverse et n’agit plus comme un frein sur la nourriture

Elle devient inefficace. Une équipe française dirigée par le docteur Philippe Froguel de l’Institut de biologie du C.N.R.S vient de mettre en évidence une mutation du gene récepteur de la leptine dans une famille dont trois enfants souffrent d’obesité massive (poids supérieurs à 130kg) très précoce, associée à un impubérisme un retard statural lié à une insuffisance thyroïdienne. Ces résultats montrent pour la première fois qu’un gène, comme OB, impliqué dans l’action de leptine, peut être responsable de certaines obésités de l’enfant.

De plus, ces travaux indiquent que le rôle der la leptine et de son récepteur n’est pas limité au seul contrôle du poids, puisqu’ils interviennent aussi sur la croissance, l’initiation de la puberté, et sur le métabolisme. Cette découverte permettra aussi de tester l’action de substances qui court-circuiteraient l’inefficacité de la leptine des obèses, pour agir sur les facteurs situés, dans la chaîne des éléments assurant le contrôle du poids, au delà du récepteur de la leptine. Dans certains cas rares, l’obésité est une maladie genetique quand elle est associée à un retard mental : c’est le syndrome de Prader Willi qui touche les adolescents.

Facteurs psychologiques, sociaux et culturels :

Une relation inverse entre le niveau de revenu et l'obésité

Il n’est bien sur pas possible d’affirmer que la pauvreté prédispose à une obésité, mais on observe dans tous les pays occidentaux une relation inverse entre le niveau de revenu et l’obésité. En ce qui concerne le grignotage, il est souvent lié au stress et ce sont les femmes qui sont le plus touchées. Elles n’ont pas l’impression de beaucoup de manger en grignotant, mais à la fin de la journée, en additionnant tous les grignotages, on arrive à une quantité trop importante de calories emmagasinées, d’où une augmentation du poids. Sans dire que ce problème est directement responsable de l’épidémie d’obésité ? il est clair qu’il a sa part de responsabilité dans de nombreux cas de surpoids.

L'obésité responsable d'autres troubles du comportement alimentaire

Ce dérèglement de l’organisme entraîne d’autres troubles du comportement alimentaire. Selon le Dr Zermati, vice-président du Groupe de Recherche sur l’Obésité et le Surpoids (G.R.O.S), il entraîne une perte des sensations et la personne n’est plus guidée par ses propres sensations de faim ou de satiété et n’arrive plus à réguler de manière autonome la prise d’aliment. Les femmes se caractérisant par la présence de quelques bourrelets à la taille sont plus sensibles au stress. Elles sécrètent également davantage de cortisol que les autres femmes, une hormone fabriquée par la glande surrénale. Or le cortisol n’est pas n’importe quelle hormone. Il joue un rôle important dans l’adaptation physiologique de l’organisme au stress et contribue , dans certains affections ou il est produit en excès, a induire un stockage des graisses dans l’abdomen.


[Suite - Conclusion]